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9 oct. 2008

Mutations in PFCRT K76T do not correlate with sulfadoxine-pyrimethamine-amodiaquine failure in Pikine, Senegal.

Sarr O, Ahouidi AD, Ly O, Daily JP, Ndiaye D, Ndir O, Mboup S, Wirth DF.

Mutations in PFCRT K76T do not correlate with sulfadoxine-pyrimethamine-amodiaquine failure in Pikine, Senegal.

Parasitol Res. 2008 Sep;103(4):765-9. Epub 2008 Jun 5.
PMID: 18523801 [PubMed - indexed for MEDLINE]

Laboratory of Bacteriology and Virology, Hopital Aristide Le Dantec, BP 7325, Dakar, Senegal. osarr@hsph.harvard.edu.

In 2003, the high level of chloroquine (CQ) treatment failure for uncomplicated Plasmodium falciparum malaria cases has led Senegal to adopt a new combination therapy with sulfadoxine-pyrimethamine and amodiaquine (SP-AQ). From September through November 2004, we used the 14-day World Health Organization follow-up protocol to assess the therapeutic response in patients with uncomplicated P. falciparum malaria in an area of high prevalence of pfcrt T76 mutant allele and SP resistance mutations. Of the 82 patients who were recruited, 68 (82.9%) completed follow-up. The response of the patients to treatment was adequate clinical response for 63 out of 68 patients (92.6%), while five (7.4%) clinical failures were recorded, four early treatment failures, and one late treatment failure. The prevalence of the pfcrt T76 allele at day 0 was 59.5%. The two-sided Fisher's exact test did not show an association between pfcrt T76 allele and treatment failure (p=0.167). The transitory treatment is effective and safe. However, the presence of high levels of mutant alleles points out the need to closely monitor the new therapeutic regimen.

Source

Higher homologous and lower cross-reactive Gag-specific T-cell responses in human immunodeficiency virus type 2 (HIV-2) than in HIV-1 infection.

J Virol. 2008 Sep;82(17):8619-28. Epub 2008 Jun 18.Click here to read Links
Higher homologous and lower cross-reactive Gag-specific T-cell responses in human immunodeficiency virus type 2 (HIV-2) than in HIV-1 infection.
Jennes W, Camara M, Dièye T, Mboup S, Kestens L.

Department of Microbiology, Laboratory of Immunology, Institute of Tropical Medicine, Antwerp, Belgium. wjennes@itg.be

Human immunodeficiency virus type 2 (HIV-2) infection results in slower CD4(+) T-cell decline, lower plasma viral load levels, and hence slower progression of the disease than does HIV-1 infection. Although the reasons for this are not clear, it is possible that HIV-2 replication is more effectively controlled by host responses. We used aligned pools of overlapping HIV-1 and HIV-2 Gag peptides in an enhanced gamma interferon enzyme-linked immunospot assay to compare the levels of homologous and cross-reactive Gag-specific T-cell responses between HIV-1- and HIV-2-infected patients. HIV-2-infected patients showed broader and stronger homologous Gag-specific T-cell responses than HIV-1-infected patients. In contrast, the cross-reactive T-cell responses in HIV-2-infected patients were both narrower and weaker than those in HIV-1-infected patients, in line with overall weaker correlations between homologous and heterologous T-cell responses among HIV-2-infected patients than among HIV-1-infected patients. Cross-reactive responses in HIV-2-infected patients tended to correlate directly with HIV-1/HIV-2 Gag sequence similarities; this was not found in HIV-1-infected patients. The CD4(+) T-cell counts of HIV-2-infected patients correlated directly with homologous responses and inversely with cross-reactive responses; this was not found in HIV-1-infected patients. Our data support a model whereby high-level HIV-2-specific T-cell responses control the replication of HIV-2, thus limiting viral diversification and priming of HIV-1 cross-reactive T-cell responses over time. However, we cannot exclude the possibility that HIV-2 replication is controlled by other host factors and that HIV-2-specific T-cell responses are better maintained in the context of slow viral divergence and a less damaged immune system. Understanding the nature of immune control of HIV-2 infection could be crucial for HIV vaccine design.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18562522?ordinalpos=1&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel.Pubmed_DefaultReportPanel.Pubmed_RVDocSum

Dating the radiation of HIV-1 group M in 1930s using a new method to uncover clock-like molecular evolution

Marco Salemi, Korbinian Strimmer, William W. Hall, Margaret Duffy, Eric Delaporte, Souleymane Mboup, Martine Peeters and Anne-Mieke Vandamme, " Dating the radiation of HIV-1 group M in 1930s using a new method to uncover clock-like molecular evolution ", FASEB J. 2001 Feb;15(2):276-8, février 2001.

Menaces bio-terroristes au “charbon”: Des laboratoires en alerte au Sénégal

Une douzaine de laboratoires dont celui de bactériologie et virologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, de l’Institut Pasteur de Dakar et d’autres structures de santé du ministère de la Santé et du secteur de l’Elevage vont être mis à contribution pour participer rapidement aux éventuelles réponses sécuritaires à apporter face aux menaces de bio-terroristes à la maladie du charbon qui secoue actuellement le monde.

La peur de la contamination au bacille du “charbon” continue de se propager à travers le monde, particulièrement sur le territoire des Etats-Unis, ou deux postiers viennent de mourir de cette maladie dans un hôpital de Washington.
Au Sénégal, le gouvernement a entamé, depuis la semaine dernière, la mise en place d’un dispositif de sécurité sanitaire pour parer à toutes les éventualités ; le Kenya ayant été le premier pays africain à avoir reçu des “courriers piégés” à l’agent du charbon, le “bacillus anthracus”.

Selon le Pr. Salif Sow, de la clinique des Maladies infectieuses du CHU de Fann et médecin commandant de l’Armée, qui a participé lundi après-midi à une réunion de sécurité au ministère de la Santé et de la Prévention, “il était utile de réunir tous les techniciens compétents de différents services pour livrer une fiche technique à l’endroit des personnels de santé, aussi bien du secteur public, que du privé”.
“Cette fiche, a poursuivi le spécialiste des maladies infectieuses du CHU de Fann, contient les manifestations cliniques de la maladie du charbon, qui existe depuis longtemps chez nous et que nous connaissons très bien”.
Elle permettra, à travers une formation à “polir” de nouveau, de mieux armer les personnels de santé au cas où ils seraient confrontés à des cas éventuels de maladie du charbon.

Pour le Pr. Salif Sow, “des cas ont eu à être soignés à la clinique des Maladies infectieuses de l’hôpital de Fann et les médicaments, notamment des antibiotiques efficaces, existent actuellement dans les circuits pharmaceutiques traditionnels du ministère de la Santé”.

FICHES SUR LA CONDUITE A TENIR

“La maladie du charbon, a-t-il dit, a diverses manifestations, notamment cutanées, pulmonaires et digestives”.
C’est la forme pulmonaire qui est la plus crainte et qui est susceptible d’aboutir à des complications graves, voire mortelles, comme la détresse respiratoire.
La forme intestinale surgit quand il y a une ingestion, entre autres, de produits carnés ou autres (lait, fromage) provenant d’un animal contaminé et non contrôlé par des techniciens de la médecine vétérinaire.
Cette fiche technique aux praticiens sénégalais, trouve un intérêt dans le fait que l’on peut diagnostiquer une pneumonie, alors que c’est la forme pulmonaire de l’anthrax.
“Il faut que les médecins et les infirmiers des autres structures de santé puissent distinguer les plaies de la manifestation cutanée de l’anthrax de celles des autres affections dermatologiques.
Enfin le Pr. Souleymane Mboup, lui aussi pharmacien colonel des Armées, nous a confié que des laboratoires ont été mis en alerte pour éventuellement procéder à des analyses de confirmation de diagnostic sur des cas présumés de charbon et de présence du bacille de cette maladie dans tel ou tel milieu (eau, aliments, lieux publics ou corps d’un individu ou d’un animal).

“Le diagnostic bactériologique de laboratoire est facile et l’agent de l’anthrax a une physionomie particulière en forme de bâtonnet, très reconnaissable et qui est cultivé de façon aisée, sans avoir à le faire dans un milieu compliqué de culture”.
“Toutefois, il faut dire que c’est une bactérie dont on avait l’habitude, il y a longtemps, de faire des diagnostics en laboratoire. Il faut donc former, dans l’urgence, les personnels de laboratoires sur le diagnostic”, a dit le Pr. Mboup.
Il a précisé que son laboratoire (ndlr : qui est une référence régionale avec une unité de biologie moléculaire), celui de l’Institut Pasteur de Dakar qui est également une référence internationale, les laboratoires du ministère de la Santé et des services de l’Elevage vont être tous mis à contribution dans ce dispositif préventif du gouvernement.

Au niveau de la médecine vétérinaire, il y a six laboratoires régionaux qui avaient été mis en place, (Ndlr : dont un de référence nationale à l’ISRA de Hann), pour la surveillance des zoonoses, dont le charbon de l’animal.
“La maladie du charbon est une zoonose, en d’autres termes une maladie qui atteint l’animal et qui peut être transmise de l’animal à l’homme”, a précisé le Pr. Mboup.
Les bactéries sont des micro-organismes unicellulaires capables de se reproduire et de survivre dans l’environnement (eau, air, sol) et de coloniser les êtres vivants. Certains micro-organismes ont la capacité de se transformer en spores (prendre la forme d’une graine) et de survivre ainsi pendant de longues périodes, notamment plus de cinquante ans à un endroit.
Le bacille du charbon en fait partie. La bactérie libère une toxine qui tue en six jours. Si la bactérie est traitée avant la production de la toxine, la maladie peut être vaincue par des antibiotiques de type Ciprofloxacin ou ses équivalents.
Aux Etats-Unis, on a noté l’explosion des ventes de ces antibiotiques dans les pharmacies américaines, ces dernières semaines.

UNE ARME BIOLOGIQUE TERRIBLE

Selon des experts : “quiconque dispose d'une bonne formation en microbiologie et d'un laboratoire, comme on en trouve dans la plupart des universités, peut fabriquer le bacille du charbon, mais transformer celui-ci en arme de destruction massive est autrement plus complexe.
La contamination pulmonaire est la forme la plus mortelle de la maladie.
C'est celle que vise l'"arme anthrax" par le biais d'une diffusion dans l'air autour de la cible visée. Selon des experts américains, 100 kilos de poudre suffisent à tuer trois millions de personnes dans une ville moyenne par une nuit froide et claire.
Par ailleurs, le plus grave est que l’on voit de plus en plus des germes résister aux plus puissants des antibiotiques que les médecins gardent “jalousement” dans leur arsenal thérapeutique de dernier recours.
Autrefois, quasi-magiques, les armes antibiotiques sont maintenant de moins en moins efficaces pour lutter contre des bactéries de plus en plus “futées”.
Les infections nosocomiales, qui sont celles que les malades chopent en milieu hospitalier, concourent le plus dans l’émergence des résistances.
Les hôpitaux du nord comme du sud sont devenus de gigantesques “bouillons de culture”.
En janvier 1997, note-t-on dans la revue ‘’Cybersciences’’, un ‘’supermicrobe’’ a frappé un hôpital de Montréal.
Une bactérie “invincible” y avait infecté des malades et même l’utilisation d’un antibiotique la ‘’vancomycine’’, le plus costaud des antibiotiques, n’a pas pu résoudre le problème…
FARA DIAW

Lire l'article original: www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=8494&index__edition=9422

Elements de biographie du Pr. S. MBOUP


Personal Information


Born 1951 in Dakar, Senegal.
Education: Doctorate, Pharmacy, Universite Cheikh Anta Diop, Senegal; Doctorate, Immunology, Universite de Tours, France. Military service: Lieutenant-colonel, Army, Senegal.

Career

Co-discovered HIV-2 virus; has conducted extensive AIDS research with Senegalese prosititutes since 1980s; appointed professor of microbiology, School of Medicine and Pharmacy, Universite Cheikh Anta Diop, Dakar, Senegal, mid-1980s; became head of Laboratory of Bacteriology and Virology, Le Dantec Hospital, Dakar, Senegal; co-presenter of findings on HIV-2 at International Symposium on African AIDs, Brussels, Belgium, 1985; collaborated on studies of HIV-2 with researchers at Universite Cheikh Anta Diop, Harvard AIDS Institute, and Universites de Tours and Limoges, France; sent by World Health Organization to conduct epidemiological survey of HIV infection in Benin, 1987; led Sixth International Conference on AIDS in Africa, Dakar, Senegal, 1991; helped develop method of separating DNA from white blood cells infected with HIV-2.

Life's Work

Making a significant contribution to the fight against AIDS, Soulemayne Mboup has greatly expanded scientific knowledge of the disease in Africa and has collaborated with top AIDS researchers in the United States. He is credited as one of the discoverers of the HIV-2 virus, and has done extensive work in developing epidemiological studies of AIDS.

The work of Mboup and his colleagues first demonstrated that HIV-2 was prevalent in Senegalese women in 1985, and that it had been having an effect in that region even in the 1960s. He also helped determine differences between HIV-2 and HIV-1 biological behavior, finding that there is a much longer incubation period for individuals infected with HIV-2.

Since the mid-1980s, Mboup has been a professor of microbiology at the School of Medicine and Pharmacy at the Universite Cheikh Anta Diop, formerly the University of Dakar, in Senegal. He also leads one of the most advanced diagnostic laboratories in Africa, the Laboratory of Bacteriology and Virology at Le Dantec Hospital in Dakar. This hospital was established to investigate AIDs and other sexually transmitted diseases.

Mboup's reputation as a top AIDS researcher took a giant leap forward in the winter of 1985. During that time he brought a container with 30 vials of blood taken from Senegalese prostitutes to the United States to deliver them to Max Essex, chairman of the Harvard AIDS Institute. Mboup's studies indicated that the blood may have been infected with a new AIDS-like virus. Since at the time only one HIV strain had been confirmed, Mboup's blood samples became critical to furthering AIDS research.

The new HIV virus strain detected by Mboup was isolated by Phyllis J. Kanki, an associate professor of pathobiology at the Harvard School of Public Health, which houses the AIDS Institute's laboratories. Kanki was impressed with Mboup's work and has worked in conjunction with him often in recent years. According to Africa Report, Kanki called Mboup "a very special kind of person. He's really an intelligent guy. He follows the field in a very conscientious manner. He has a very broad view which is very important."

Mboup, Essex, Kanki, and a French colleague presented their early findings on the new HIV virus at the International Symposium on African AIDs in Brussels, Belgium, in November 1985. Their continued research left little doubt about the existence of such a virus, which appeared to be isolated mostly to West Africa. Genetically, the new virus fell within the spectrum between one found in healthy green African monkeys and the already established HIV virus. Eventually, the new virus was named HIV-2. Like the original HIV virus, now called HIV-1, the new virus appeared to attack the human immune system by destroying T-lymphocytes.

Mboup played a major role in a collaborative research effort initiated in 1986 with researchers at his school in Senegal, the Harvard AIDS Institute, and the Universites de Tours and Limoges in France. This group focused its efforts on determining the differences between HIV-2 and HIV-1, in the hope that such knowledge would expedite formulation of an AIDS vaccine.

In 1987 the World Health Organization (WHO) sent Mboup and another Senegalese colleague to Benin. Mboup's assignment was to provide Benin's public health administration with a short-term AIDS combat and surveillance plan. He and his associate conducted an AIDS epidemiological survey, which indicated that the country had a low HIV infection rate. Mboup's skill was made evident by the fact that the survey was completed in under two weeks.

Helping to put Africa on the map in AIDS research, Mboup led the Sixth International Conference on AIDS in Africa in Dakar in 1991. This symposium was attended by 2,000 researchers from 45 African countries and 34 other nations. "We wanted to show that Africans could organize something," Mboup told Africa Report. This meeting helped to raised consciousness about the AIDS crisis in Africa in many ways. A specially produced film called Une Conversation that beseeched people in Africa not to stigmatize AIDS victims was screened during the conference. In addition, a daily eight-page conference newspaper, Le Baobab, was published in English and French during the proceedings.

Despite lacking the kind of support available to research facilities in leading industrial nations, Mboup's laboratory in Dakar has been hailed by top scientists as rivaling the best in the world. Essex has claimed that its facilities match those of any standard AIDS laboratories in the United States. Working with Kanki in his Dakar laboratory, Mboup has devised a number of important laboratory skills. Among these is a way to separate DNA from white blood cells infected with HIV-2. He has also cut the costs of tests that screen and confirm both HIV-1 and HIV-2 viral infections. While the costs of this screening and confirming are over $25 per person in foreign laboratories, Mboup and his team reduced the cost to under 30 cents.

In his own country, Mboup has managed to reduce the HIV infection rate to one of the lowest in Africa. His achievement is significant considering that two million adults have contracted AIDS in sub- Saharan Africa, an amount representing two-thirds of the current world total according to WHO. His efforts have been greatly helped by Senegalese policies, which require Senegalese prostitutes over age 21 to have photo identification cards that contain their addresses and a record of mandatory health exams.

Along with several colleagues, Mboup put some of his findings into a monumental treatise called AIDS in Africa that was published in 1994. This work encompasses findings of more than 70 AIDS specialists from Africa, Europe, and North America. The authors' goal was to expedite research, treatment, and intervention across the African continent, as well as to add to the knowledge base on AIDS overall.

This massive tome features coverage of the biology of retroviruses, epidemiology of the HIV and human T-cell lymphotropic viruses in Africa, clinical aspects of retroviral diseases, preventive measures, counseling, ethical and legal issues, and the socioeconomic impact of AIDS. One concern that Mboup and his fellow authors had after publication was that the cost of the book, which was more than $200 per copy to order and ship to Africa, would limit its distribution to the countries that needed it most. To help offset this problem, Mboup and his fellow authors and editors agreed not to receive any royalties so that African researchers and clinicians without adequate funds would still be able to procure it.

In his review of the book in the New England Journal of Medicine, Dr. Kevin M. De Cock said, "The authors show, for those who need convincing, that AIDS is having a devastating impact on a continent whose resources are already stretched by poverty and rapid population growth, with damage extending beyond the health sector to the socioeconomic development of already fragile societies." He added that "I can think of no alternative work covering AIDS in Africa in this depth," and called it an "important effort."

Much of Mboup's recent work has focused on how HIV-1 and HIV-2 differ in their potential to cause disease. Subjects for his studies have often been Senegalese prostitutes with HIV-2, who have tended not to become ill from their exposure to the virus. In a 1994 issue of Science, Mboup and others reported on an eight-year natural history study of these prostitutes that showed the HIV-2 virus was less virulent than HIV-1 in this population. Women with HIV-1 demonstrated a 67 percent likelihood of not developing AIDS five years after infection, while those with HIV-2 had a 100 percent chance. Although Mboup and his collaborators noted that HIV-2 infection posed a lower viral burden, it was determined that more clinical evaluations were needed.

While his own laboratory is continuing its high-level work, Mboup feels that more needs to be done in his continent. "The burden is really in Africa," he said during a visit to the Harvard AIDS Institute noted in Africa Report. "There are a lot of opportunities working in Africa. But we have a lack of resources. We have to bring in the international scientific community."

Maintaining a high profile in his native Senegal, Mboup is also a lieutenant-colonel in the Senegalese army. His coworkers and international colleagues have frequently cited his unrelenting dedication to the fight against AIDS. As Essex said in Africa Report, "Souleymane is definitely the most successful of the AIDS researchers I've met in Africa with respect to both real success, understanding, and commitment, and in proving he would stay with it for ten years and grow from the standpoint of training others and obtaining results."

For a four-year term that began in 1999, Mboup is a representative for Africa to the International AIDS Society's Governing Council. He researches as leader of the Senegalese AIDS Care Team at Harvard's AIDS Institute Enhancing Care Initiative. Mboup is also the Senegalese coordinator for the Inter-University Convention (Harvard-Dakar-Tours-Limonges) for Research on Human Viruses and Related Diseases; president of the Senegalese Committee for AIDS Prevention; and consultant on AIDS to the World Health Organization.

Works

Writings

* (Editor with Max Essex, Phyllis J. Kanki, and Mbowa R. Kalengayi), AIDS in Africa, Raven, 1994.

Further Reading

Books

* AIDS in Africa, edited by Max Essex, Mboup Souleymane, Phyllis J. Kanki, and Mbowa R. Kalengayi, Raven Press, 1994.

Periodicals

* Africa Report, January/February 1995, pp. 45-47.
* Lancet, April 16, 1994, pp. 943-46; August 13, 1994, p. 461.
* New England Journal of Medicine, September 1, 1994, p. 619.
* Science, September 9, 1994, pp. 1587-90.

Online

* International AIDS Society Web site, at: http://www.ias.se/page/news-march99.htm (June 20, 2001).
* Harvard University AIDS Institute, Enhancing Care Initiative Web site, at: http://www.eci.harvard.edu/eci_teams/senegal/mboup.html (June 20, 2001).

— Ed Decker

“Le sport est un moyen de prévention mais aussi une thérapie“

Une malencontreuse erreur nous a fait publier un papier brut de l’entretien que le Pr. Souleymane Mboup de l’Ucad nous avait accordé en marge du symposium international de la CAA sur la santé de l’athlète africain. Nous vous publions le bon papier avec toutes nos excuses.

De manière générale, il est établi que le sport a un impact positif sur la santé“ a déclaré le Pr. Souleymane Mboup en marge du symposium international sur la “santé de l’athlète africain“ organisé par la Confédération africaine d’athlétisme.

“On a vu qu’en ce qui concerne les maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, le sport est un moyen de prévention et même éventuellement une thérapie“ ajoute-t-il. Mais, “ce qui était moins connu, confie-t-il, c’est l’impact sur d’autres maladies infectieuses comme le Vih/Sida“.

Poursuivant sa réflexion, le Pr. Mboup indique que d’un autre côté, “nous savons que ces maladies ont un impact sur le sport“. “Pour ne parler que le Vih/Sida, la tranche d’âge la plus touchée est celle qui fait le sport, la tranche des jeunes et des adolescents“. Puis prévient-il, “si elle n’est pas suffisamment protégée, elle risque d’être décimée par cette maladie et on aura plus de sportifs“. “L’autre conséquence, note le Pr. Mboup, c’est qu’il y a des mesures de prévention qui sont efficaces mais pas suffisantes pour freiner cette maladie“. “D’où dit-il, la nécessité de trouver d’autres canaux“. “Le sport est un canal très important parce qu’il peut toucher les communautés où qu’elles soient“ Comme pour s’en convaincre, il prend l’exemple du Mondial qui selon lui peut servir de moyen de sensibilisation. Il met également dans ce lot certains athlètes et sportifs devant servir de relais afin de faire passer le message. Toutefois, le Pr. Mboup signale également certains effets négatifs développés dans le sport avec notamment le dopage. D’où l’intérêt pour lui de ce symposium qui prend fin aujourd’hui à l’hôtel “Le Méridien Président“.

Source : http://www.sudonline.sn/spip.php?article2286

Pr. Souleymane Mboup - Homme


Souleymane Mboup est un homme occupé. Cet ancien pharmacien dirige un laboratoire de pointe à l’hôpital Le Dantec de Dakar. C’est dans ce même laboratoire, qui compte une cinquantaine de personnes, qu’à été réalisé en 1985 la première description du VIH 2, en collaboration avec la France et les Etats-Unis. Très belle réussite pour celui qui se forma à l’Ecole militaire de santé de Dakar et qui commença sa carrière, il y a 25 ans, dans un petit labo de quatre pièces. A 48 ans, Souleymane Mboup trouve encore le temps d’enseigner à l’université et d’assurer la formation de biologistes issus de tous les pays d’Afrique francophone. Sa lutte contre le sida l’a récemment amené à déplorer le coût des trithérapies pour les malades africains ainsi que l’insuffisante priorité accordée à la recherche d’un vaccin en Afrique.

VIH/SIDA AU SENEGAL : Le taux de prévalence reste à 0.7%

Les dernières enquêtes ont révélé, selon le Pr Souleymane Mboup, chef du laboratoire de bactériologie-virologie, de l’hôpital Le Dantec, que la situation du Vih/Sida est stable au Sénégal avec toujours un taux de prévalence de 0,7% dans la population générale. Mais, ce taux reste relativement élevé au niveau des groupes dits vulnérables.

« Nous venons juste de terminer les enquêtes sur la situation épidémiologique. Nous sommes en train de les finaliser, elles seront présentées dans les détails pendant la 15e Conférence internationale sur le Sida et les Infections sexuellement transmissibles en Afrique (Icasa). Ces propos sont du Pr Souleymane Mboup, président de la 15e Icasa qui a animé vendredi dernier une conférence de presse dans le cadre des préparatifs de la prochaine Icasa qui se tiendra du 3 au 7 décembre prochains à Dakar. Il a précisé que le taux de prévalence du Vih/Sida est stable au Sénégal.

« Il est toujours de 0,7% dans la population générale ». Le Pr Mboup a aussi déclaré que le taux de prévalence n’a pas évolué chez les travailleuses du sexe. « Malheureusement, nous avons identifié d’autres populations en dehors de ces travailleuses du sexe où le taux de prévalence est relativement élevé, selon les enquêtes », a-t-il révélé. Il a invité tout le monde à s’engager dans la lutte contre le Vih/Sida et à ne négliger aucun détail.

En attendant, les préparatifs de la 15e Conférence internationale sur le Sida et les Ist en Afrique se déroulent normalement. Selon son président, toutes les dispositions sont prises pour mettre les hôtes dans de bonnes conditions. Le Pr Souleymane Mboup a indiqué que lors de cette rencontre, les participants vont revoir tous les efforts faits en matière de réponse dans la lutte contre le Sida depuis le début de la pandémie jusqu’à nos jours.

La Conférence qui a pour thème : « Réponse de l’Afrique : faire face aux réalités » sera aussi un lieu d’échanges sur les spécificités de la pandémie en Afrique et verra la participation de scientifiques et de communautaires de renommée mondiale. Elle sera une occasion pour ces experts de faire le point sur l’infection à Vih et les Ist en Afrique.

D’autres infections comme le paludisme, la tuberculose et les hépatites seront abordées. Rappelons que cette conférence est organisée tous les deux ans par la Société africaine Anti-Sida (Saa).

Source : le Soleil

Source : http://www.wikio.fr/news/Souleymane+Mboup

COURS INAUGURAL A L’UCAD : Le Pr Mboup plaide pour la mise en place de centres d’excellence

La tradition a été respectée vendredi dernier à l’Université Cheikh Anta Diop avec la cérémonie de la leçon inaugurale prononcée cette année par le Pr Souleymane Mboup sur l’application de connaissances scientifiques et évidences pour limiter la progression du Vih-Sida au Sénégal. C’était sous la présidence du directeur de l’Enseignement supérieur Momar Marème Dieng, qui avait à ses côtés le Recteur de l’Ucad Abdoul Salam Sall, du Doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie, Doudou Thiam, en présence du corps professoral et de plusieurs invités.

Après le président Abdoulaye Wade, le Pr Boubacar Barry de la Faculté des Lettres et le président Kéba Mbaye, le Pr Souleymane Mboup aura été cette année l’illustre personne choisie par la communauté universitaire de l’Ucad pour donner la leçon inaugurale. Le thème de cette année académique 2006-2007 est axé sur « L’application de connaissances scientifiques et évidences pour limiter la progression du Vih-Sida au Sénégal ».

La leçon inaugurale est une tradition établie au Sénégal par le président Léopold Sédar Senghor en 1965, à l’occasion de l’ouverture de l’année académique à l’université de Dakar. Elle a été délaissée depuis un certain temps. Avec l’avènement de Abdoulaye Wade, à la magistrature suprême, la leçon inaugurale comme événement marquant de l’année académique à l’université de Dakar est depuis trois ans fêtée.

Le Recteur Abdou Salam Kane, lors de son allocution, a souligné que le Pr Souleymane Mboup constituait une référence et une fierté pour l’Université Cheikh Anta Diop, c’est pourquoi le choix a été porté sur lui pour prononcer la leçon inaugurale.

« La recherche fonde et nourrit l’Enseignement supérieur », dira-t-il, avant de noter qu’au-delà de la personne du Pr Souleymane Mboup, la communauté universitaire a voulu honorer la Faculté de Médecine qui renforce chaque année son rayonnement et qui est aussi une pionnière dans toutes les dynamiques de l’Ucad. Il en a profité pour féliciter la Faculté de Médecine pour ses 15 nouveaux professeurs agrégés. Il a aussi dans son allocution donné plusieurs informations sur la vie universitaire et les perspectives sur les futures orientations. Que ce soient les formations diplômantes, le respect de l’éthique des enseignants du Supérieur au niveau interne comme à l’externe, le climat de violence à l’Ucad, l’année électorale et son impact sur les cours à l’Ucad, pour ne citer que ces aspects, le Recteur Abdoul Salam Sall aura été on ne peut plus clair sur l’avenir de l’Enseignement supérieur au Sénégal.

Contribution de la recherche

Le Professeur Souleymane Mboup a d’emblée dans sa leçon inaugurale donné l’objectif de son cours. Il s’agit pour lui de montrer l’importance de la contribution de la recherche au succès du programme du Sénégal sur la lutte contre le Sida et de montrer que cela pourrait être un modèle pour les autres luttes contre certaines maladies endémiques comme la tuberculose et le paludisme.

Avec la découverte du Vih 2 au Sénégal, le Pr Mboup a cité des évènements majeurs dans le cadre de la recherche. D’abord la signature de la convention inter-universitaire en 1985 entre les universités de Dakar, Tours, Limoges et Havard. Cela a conduit selon lui à une collaboration d’emblée sur des actes de prévention. Les premières activités de prévention ont d’ailleurs démarré selon lui à l’Ucad en 1986.

Parallèlement, la recherche, l’engagement mutuel, la composante formation, le transfert technique, le renforcement des capacités et des décisions qui ont fait de cette pandémie une priorité nationale, qui implique la prise des actions de santé publique, ont accompagné la signature de la convention inter-universitaire.

Ainsi, notera-t-il, des recherches ont été menées pour comprendre la distribution géographique et l’histoire naturelle de ce virus. Une cohorte clinique a été établie de 1985 à 2003 ; les différents taux de transmission du Vih 1 et du Vih 2 ; la transmission de la mère à enfant ; la prévalence ; le taux d’incidence du Sida pour ces deux virus ; le pourcentage de survie pour ces deux virus ; la charge virale de ces deux virus (...) ; et l’étude des sujets doublement infectés ont aussi été l’objet de recherches.

Les résultats de ces recherches ont montré une plus faible transmission de la mère à l’enfant pour le Vih 2 ; de même qu’une plus faible transmission sexuelle pour le Vih 2. Pour ce dernier, le Vih 2 est le virus le plus ancien et pour les sujets atteints de ce virus, le temps de progression vers la maladie est plus long. Cela pour dire que la charge virale du Vih 1 est supérieure à celle du Vih 2.

Évidences de la recherche sur le Sida

Le Pr Souleymane Mboup dans son cours a évoqué les évidences de la recherche. Dans ce chapitre, il a passé en revue de nombreux résultats de la recherche, grâce au réseau africain de la recherche qui regroupait 22 pays africains. Il a été facile pour les chercheurs de répertorier les types de combinaisons et l’existence de virus de plus en plus complexes ; les implications diverses qui posent des problèmes pour l’avancée de la recherche pour la production d’un vaccin.

« Il existe un problème de diagnostic à ce niveau, qui est résolu aujourd’hui », note-t-il, optimiste sur les avancées de la recherche pour la production d’un vaccin.

Les implications de la recherche en santé publique à travers la surveillance, notamment la surveillance sentinelle et l’Eds (Enquête démographique de Santé) qui ont donné au Sénégal un taux de prévalence en 2006 de 0,7 % pour l’Eds et un taux de prévalence de 1,4 % au niveau de la surveillance sentinelle.

Des résultats qui ont permis, selon le Pr Mboup, de dire qu’au Sénégal, la prévalence Vih restait faible et stable dans les sites sentinelles et que le Sénégal était un pays à épidémie concentrée. Les Arv et les diverses initiatives prises dans le cadre de l’accès universel ont conduit, selon le Pr Mboup, à faire bénéficier actuellement les Arv à un million de patients.

Modèles de lutte contre les autres pandémies

Le succès des recherches entreprises dans le cadre de lutte contre le Sida ont poussé le Pr Souleymane Mboup à poser le modèle des stratégies opérées dans la lutte contre d’autres pandémies comme la tuberculose et le paludisme. Les recherches sont en cours et devraient aider dans la maîtrise des résistances aux médicaments et dans une meilleure connaissance des souches résistantes aux antibiotiques.

« La recherche doit précéder et accompagner nos actions à travers une formation », lancera-t-il pour conclure. « Nous devons également disposer de centres d’excellence », avance-t-il. Le développement des Ntic va permettre, selon le Pr Mboup de développer la recherche. Si pour le Vih, la prévention à travers l’abstinence, la fidélité et l’utilisation de condoms sont l’unique règle à suivre, il reste selon le Pr Mboup que l’espoir est permis de voir d’ici quelques années la production d’un vaccin grâce à la recherche.

Source : http://www.sante.gouv.sn/actualites.php?id=507

Virus du sida: recombinaisons déroutantes des souches

Deux spécialistes des rétrovirus, les Professeurs Françoise-Barré Sénoussi, responsable de la recherche sur la biologie des rétrovirus (*) à l’institut Pasteur de Paris, et Souleymane Mboup, chef du laboratoire de Bactériologie-Virologie du CHU Aristide Le Dantec de Dakar, étaient, vendredi dernier, les invités d’honneur du comité d’initiative scientifique de l’Institut Pasteur de Dakar et de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’UCAD pour une conférence, à l’amphithéâtre Khaly Amar Fall, sur les avancées de la recherche sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Beaucoup d’invités venus assister à ces deux présentations magistrales, notamment des spécialistes et étudiants parmi lesquels des “têtes d’œuf” en médecine humaine et vétérinaire (du fait des interrelations entre agents pathogènes et ses hôtes homme et animal), sont repartis l’esprit retourné pour les uns et la tête pleine d’interrogations sur l’avenir pour les autres, devant la “complexité de plus en plus déroutante du virus du Sida. Ne devrait-on pas dire les virus du Sida ? Selon le Pr. Souleymane Mboup, dans une communication sur la diversité des sous-types, “il y a eu le VIH1, dont le Pr. Françoise Barré-Sénoussi, à l’époque membre de l’équipe du Pr. Jean Luc Montagnier (qui a pris, il y a peu d’années sa retraite, et poursuit ses recherches actuellement aux Etats-Unis), est le co-découvreur en 1983.

Par la suite, a surgi le VIH2, isolé dans des sérums de prostituées dakaroises en 1985, par les équipes de chercheurs des Prs. Max Essex (université d’Harvard de Boston aux Etats-Unis, Souleymane Mboup (UCAD), Francis Barin et François Denis (Facultés de médecine de Limoges et Tours en France). “Le VIH1 et le VIH2 ont des similitudes. Toutefois, le VIH2 est plus proche des virus simiens ou SIV (ndlr : responsables de l’immunodéficience chez le singe et plus spécifiquement des macaques et des mangabeys).

Les deux orateurs se sont attardés sur la distribution géographique de tout ce “monde” de l’infiniment petit “parents” et “descendances”, leurs dynamiques, leurs virulences, leurs histoires naturelles et leurs caractéristiques épidémiologiques.

ZONES D’OMBRE PERSISTANTES

Le Pr. Souleymane Mboup, dans une synthèse “rapide” de sa communication, qui pourtant aurait pu être plus longue du fait de la situation de la pandémie et des difficultés colossales à surmonter pour mettre au point un traitement et (ou) un vaccin efficaces, a indiqué l’identification de plusieurs sous-types. Il a cité premièrement les sous-types des groupes M, N et O. Il y a encore, a-t-il dit, neuf sous-types (A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K). Tout cela va, semble-t-il, s’entortiller de plus en plus, avec le surgissement de recombinaisons qui “mettront au monde” d’autres “diaboliques” nouveautés...

Pour le Pr. Françoise Barré-Sénoussi, dont le Pr. Souleymane a loué les qualités humaines et de chercheuse qui défend l’Afrique devant toutes les assises scientifiques internationales, “la situation des résultats des recherches, le degré de mutation très élevé et la sélection séquentielle qui y est associée laisse penser à une nécessité de se concentrer sur la recherche d’un vaccin à très large spectre avec des réponses permanentes”. Membre de l’Agence Nationale de Recherche sur le SIDA (ANRS) de France, coordonnatrice de plusieurs projets de recherche en Afrique et en Asie (Vietnam et Cambodge), notamment dans le cadre d’un vaste réseau d’une vingtaine d’institutions scientifiques en Europe, Asie, Afrique et Amérique, le Pr. Barré-Sénoussi a insisté sur l’importance de la prévention primaire, la recherche sociale et comportementale, ainsi que sur l’impact socio-économique de la maladie SIDA”.

C’est ainsi que, parmi ses principaux sujets de recherche, on note ceux qui sont relatifs aux déterminants de protection naturelle contre l'infection par le VIH-1, aux déterminants précoces de protection contre le SIDA chez le singe vert d'Afrique et au contrôle de la transmission in utero (de la mère au fœtus) du VIH1.

Les recherches de l’équipe du Pr. Barré-Sénoussi “visent à identifier et caractériser des facteurs immunitaires responsables d'un état de protection naturelle contre l'infection par le VIH-1. L’équipe suit ainsi des individus dont des toxicomanes ou qui sont des partenaires de sujets séropositifs, à Ho Chi Minh Ville (Vietnam), Phnom Penh (Cambodge) et Bangui (République Centrafricaine), en collaboration avec les Instituts Pasteur du Réseau International ”.

L’étude cherche à comprendre ce qui se passe chez des individus exposés au VIH-1, mais apparemment non infectés dans le contexte génétique et environnemental des pays d'Asie et d'Afrique. “L'exposition continue des populations de ces pays à des agents infectieux a une incidence sur l'état d'activation immunitaire et la réponse immune”. “Ce terrain immunologique particulier pourrait favoriser, a souligné le Pr. Barré-Sénoussi, le contrôle de l'infection VIH-1 par l'intermédiaire de réponses innées et (ou) de réponses spécifiques”.

URGENCES MEDICALES ET PREVENTIVES

“Nous devons poursuivre, de façon plus ardue et pointue, afin d’arriver un jour le plus proche possible à la mise au point de traitements appropriés et moins coûteux pour la prise en charge des patients”, a dit le Pr. Barré-Sénoussi. Selon elle, “il y a des urgences médicales et préventives auxquelles il faut faire face et là, nous devons mieux connaître les déterminants de la transmission du VIH dans laquelle il y a encore des zones d’ombre”. “Les virus recombinants jouent un rôle important dans la dynamique de l’infection”, a, pour sa part, précisé le Pr. Souleymane Mboup. Cela devrait mieux asseoir la compréhension de l’épidémiologie du VIH/SIDA et, aussi, l’ajustement de la recherche sur le vaccin. Faudra-t-il un vaccin pouvant jouer un rôle préventif contre les deux virus (VIH1 et VIH2), les sous-types et les formes recombinantes circulantes inter sous-types ?

Devrait-on donc viser plusieurs vaccins ? Le Pr. Mboup a révélé la présence de cas d’infection à ce groupe 0 du VIH1 au Sénégal, alors que celui-ci est concentré en Afrique centrale, notamment au Cameroun et dans les pays qui lui sont riverains. “Nous voyons également, a ajouté le Pr. Mboup, la complexité des souches virales et des recombinaisons de sous-types qui se recombinent…”

CONNECTIONS SCIENTIFIQUES

Le spécialiste sénégalais a, à l’examen de résultats de plusieurs études grâce aux “connections” scientifiques établies par le réseau africain de recherche sur le SIDA (RARS), précisé que l’on voit peu à peu la diversité génétique et ses conséquences multiples qui doivent être prises en compte dans les traitements antirétroviraux, notamment dans la résistance et la recherche sur le vaccin. Le virologue sénégalais a aussi dit “que dans la région ouest africaine où l’on assiste à une diversité plus grande de sous-types, l’épidémie s’étend avec une lenteur relative tandis que c’est le contraire en Afrique australe (Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwe), où l’épidémie de l’infection à VIH s’est propagée et continue de le faire de façon fulgurante”. Il s’est aussi attelé à expliquer la présence d’une possible parenté entre le virus de l’immunodéficience humaine et celui de l’immunodéficience simienne (chez le singe). Cette thèse est de plus en plus “prenable”. Le Pr. Mboup est revenu sur des études dont celle qui a été menée en RDC par des chercheurs africains et européens parmi lesquels les membres de l’équipe du Pr. Eric Delaporte de l’IRD (Ex-ORSTOM) de Montpellier (France) ; “au regard des données obtenues, il apparaît que si une souche virale (groupe M, sous-type A) y prédomine, avec une prévalence un peu supérieure à 50 %, tous les sous-types du VIH1, connus à ce jour, sont présents dans ce pays”.

GRANDE VARIABILITE VIRALE

“Au sein même des 10 sous-types viraux circulant en RDC, les chercheurs, dit-il, ont mis en évidence une grande variabilité génétique ainsi que de nombreux virus recombinants. “Par ailleurs, certaines souches virales isolées n'appartiennent à aucun des différents sous-types viraux pour l'heure identifiés”. “En RDC, le Dr Mulanga a vu, à Kinshasa, que c’est le sous-type A qui prédomine, suivi par les sous-types F, G et D”. Une telle variabilité génétique n'a jamais été observée dans les autres pays du continent africain, notamment en Afrique de l'Est, de l'Ouest ou Centrale.

“Au Sénégal, 85 % des souches qui y circulent sont des souches recombinantes”, a révélé le Pr. Souleymane Mboup. Dans ces régions, les souches virales sont beaucoup moins diversifiées et, souvent, un ou quelques sous-types du virus dominent très largement le paysage épidémiologique.

“Ces résultats, a expliqué le chercheur, contribuent à une meilleure connaissance de l'histoire du SIDA et la possibilité qu’une telle diversité de souches virales résulte d'un long processus de mutation. Ainsi, on dirait que “le VIH 1 serait présent de longue date dans cette région d'Afrique Centrale qui serait alors le berceau de la pandémie”.

M. Mboup a ainsi indiqué que la phylogénie moléculaire a mis en évidence des liens génétiques entre les différents virus des singes et les VIH qui induisent le SIDA chez l’humain (voir encadré). Cela montre encore d’autres difficultés à surmonter afin de mieux pister la circulation de tous ses groupes de souches et leurs sous-types, mais aussi les relations entre l’homme et l’animal…

En ce qui concerne le vaccin, le Pr. Souleymane Mboup a expliqué que depuis dix ans, plusieurs types de vaccins sont à l’étude. Certains de ces vaccins tentent de provoquer des réponses des anticorps contre des protéines de l'enveloppe du virus comme la glycoprotéine gp120. C'est le cas pour le vaccin actuellement testé aux Etats-Unis, dans un essai de phase III. D’autres sont en cours d'essais à travers l’utilisation de virus inoffensifs pour l'être humain, en guise de vecteurs vivants porteurs d'éléments du VIH.

“Il est clair qu’il n’y a pas encore de vaccin en phase 3 et qu’il faudra se mettre sur un vaccin adapté aux différentes souches du virus”, a déclaré le Pr. Mboup. Le Pr. Bèye, modérateur des débats avec le Dr Alioune Guèye de l’Insitut Pasteur, s’est prudemment avancé pour dire qu’il y a une possibilité d’utiliser le VIH2, “moins virulent”, vivant atténué pour un vaccin… [- * Les rétrovirus sont des virus à ARN, caractérisés par la présence d’une enzyme, la transcriptase reverse qui, comme une clé, lui permet d’ouvrir le lymphocyte ou globule blanc, afin de copier l’ADN de la cellule humaine infectée, à partir de son ARN viral. Cet ARN néoformé s’intègre de manière stable dans l’ADN chromosomique de la cellule humaine, devenant alors un proxivirus qui se comporte comme un gène de la cellule infectée. C’est de là que démarre la multiplication du VIH. (Source : Med. Tropicale / Flammarion/Pr Marc Gentilini/P435) - Sources: thèse de doctorat sur le virus de l’immunodéficience humaine type VIH1 au Sénégal : diversité génétique, place des recombinants et implications dans l’émergence de résistance au traitement antirétroviral (Dr Ndèye Coumba Touré-Kane)] FARA DIAW

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=12877&index__edition=9552
et http://www.santetropicale.com/actualites/0402/actualites0402_1.htm

Souleymane Mboup

Un pharmacien colonel sur le champ de bataille contre le sida.

Pour un « Africain du siècle », le professeur Souleymane Mboup est curieusement inconnu du grand public. Pas la moindre indication sur lui dans le Who's Who international. Et presque rien dans les archives, généralement fournies, de Jeune Afrique, si l'on exclut un entretien qui remonte à 1991. Les moteurs de recherche d'Internet semblent également ignorer l'existence d'un homme dont les travaux ont été pourtant publiés dans les revues scientifiques les plus prestigieuses, telles que Science et Nature, et qui a beaucoup fait, au plan mondial, pour la recherche sur le sida. En cette fin de siècle, les chercheurs qui cherchent ne manquent pas. Mais les chercheurs qui trouvent ?
Souleymane Mboup appartient à cette race-là. Ce Sénégalais de 49 ans et sa dynamique équipe de l'hôpital Le Dantec, à Dakar, ont été les premiers au monde à décrire, en 1985, le VIH 2. Il avait à peine 35 ans. Par le sérieux de ses travaux, ce « pharmacien colonel » de l'armée sénégalaise, agrégé de bactériologie et de virologie, a ouvert un nouveau champ de recherche sur le sida. Il a non seulement reconstitué l'histoire naturelle du virus, mais aussi démontré que, dans la population asymptomatique, le taux de progression du VIH 1 est beaucoup plus rapide que celui du VIH 2.
D'un naturel timide, mais éternel sourire aux lèvres, le professeur Mboup a, en dépit de l'originalité de ses travaux, le triomphe modeste. Et, surtout, la tête sur les épaules : « On peut faire des recherches en Afrique et obtenir des résultats respectés mondialement, à condition de le faire en collaboration avec l'extérieur. » Informé du choix de la rédaction de Jeune Afrique, il laisse éclater sa joie : « J'en suis honoré à titre personnel, mais également pour mes collaborateurs, ma famille et mon pays. Mais c'est aussi, pour nous, une invitation à faire plus d'efforts, en dépit du manque de moyens. Chacun de nos résultats doit être pris avec beaucoup de considération, parce qu'ils ont, bien souvent, été obtenus dans des conditions difficiles... »

Source : http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN28123soulepuobme0

Pr SOULEYMANE MBOUP SUR LE NOBEL DE MEDECINE 2008 : « Relance de l’engagement des chercheurs pour trouver un vaccin contre le Sida »

Cette année, le Nobel de Médecine a récompensé deux chercheurs français. Ils ont découvert en 1983 le virus du Sida. Le Pr. Souleymane Mboup espère que cette distinction va relancer l’engagement des chercheurs pour trouver un vaccin contre le Sida.

Le prix Nobel de Médecine 2008 a été attribué le 6 septembre dernier à trois découvreurs de virus. Il s’agit de l’Allemand Harald zur Hausen qui a découvert le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus et des Français Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi. Ces derniers sont récompensés par le prix Nobel de Médecine pour leur découverte en 1983 du virus du Sida.

S’exprimant à propos de cet honneur fait aux chercheurs qui ont découvert le virus du Sida, le Pr Souleymane Mboup, chef du Laboratoire de Bactériologie-virologie de l’hôpital Aristide Le Dantec et co-découvreur du virus du Vih2, espère dans un communiqué de l’ambassade de France au Sénégal transmis à notre rédaction, que cette distinction va « relancer l’engagement » des chercheurs pour trouver un vaccin.

Par ailleurs, le président de la 15ème Conférence internationale sur le Sida et les Infections sexuellement transmissibles en Afrique (Icasa 2008) ne manque pas de souligner « la reconnaissance de l’origine française de la découverte ». D’ailleurs, lors de cette conférence qui se tiendra à Dakar du 3 au 7 décembre 2008, Françoise Barré-Sinoussi, qui vient d’être primée par le Nobel de Médecine en même temps que le Pr Luc Montagnier animera un atelier-témoignage sur la découverte du virus.

Le communiqué de l’ambassade de France de rappeler que l’Hexagone fait partie « des premiers pays contributeurs en matière de lutte contre le Sida ». Dans ce cadre, elle finance chaque année à hauteur de 300 millions d’euros (près de 2 milliards Cfa) le Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose.

Aujourd’hui, 600 enfants sénégalais bénéficient de médicaments antirétroviraux gratuits grâce à Unitaid, créé sur l’initiative de la France.

Dans le domaine de la coopération bilatérale, la France a investi 2,3 millions d’euros ces trois dernières années avec l’initiative « Ensemble solidarité thérapeutique hospitalière en réseau » (Esther) et 300.000 euros pour 2008. « Ces financements améliorent la prise en charge des patients et permettent aux services hospitaliers de mieux fonctionner ».Le communiqué de préciser que la France participe également à la recherche au Sénégal via l’Agence nationale de recherche sur le Sida (Anrs) en soutenant le « Centre régional de recherche et de formation sur la prise en charge du Vih/Sida », situé au Chu de Fann, dirigé par le Professeur Papa Salif Sow.

Source : LESOLEIL.SN